Le dernier jeu d’Hello Games, le studio connu pour sa série Joe Danger, débarque sur PlayStation 4… Alors No Man’s Sky, la découverte du siècle ou non ?

Merci à l’éditeur de m’avoir fourni une copie du jeu pour effectuer ce test. Ce test a été réalisé après 40 heures de jeu (sans avoir atteindre le centre de l’univers).

Bonjour les jeux !

La société Hello Games vit le jour en 2009, regroupant plusieurs ex-employés de sociétés comme Criterion Games (dont Sean Murray, le patron actuel du studio Hello Games) ou encore Electronic Arts. Surtout connu pour leur série Joe Danger, c’est la première fois que le studio propose un titre comme No Man’s Sky. A dire vrai, ce jeu est vraiment à part et ne ressemble à aucun autre (dans la philosophie du moins, vous verrez pourquoi concernant le reste).

Le jeu est distribué par Sony sur PlayStation 4 et Iam8Bit sur PC. On oublie donc une potentielle sortie sur la dernière-née de Microsoft pour la bonne et simple raison que Sony a pris en charge ce projet alors qu’il n’en était qu’à ses balbutiements.

Orienté « sandbox », science-fiction, mystères, ce jeu avait sur le papier tout pour me plaire. Alors qu’en est-il vraiment ?

Veuillez suivre les instructions…

Le jeu débute alors que vous êtes sur une planète. Le but dans un premier temps sera de réparer votre vaisseau qui a subi de lourds dégâts. Une fois celui-ci réparé (à l’aide de ressources trouvées ici et là), vous pouvez quitter la planète. On entre dans le vif du sujet mais aussi dans le cœur même de ce qui fait No Man’s Sky.

En effet cette planète est générée aléatoirement selon une recette (algorithme) bien gardée par Hello Games. Selon leurs dires il est possible d’avoir 2^64 planètes différentes soit environ 18 trillions (18 milliards de milliards). Pour la petite histoire, sachez que lors du lancement du jeu, 2 joueurs ont réussi à être sur la même planète… mais ne se sont jamais rencontrés.

Mais le studio ne s’est pas arrêté là dans le processus de génération, car tout sur la planète est créé procéduralement : emplacement des ressources, espèces et catégories d’animaux, type de ressources, vaisseaux, flore, température, points d’intérêt…

On comprend donc pourquoi il y autant de possibilités. En progressant un peu dans votre exploration, vous vous rendrez vite compte que le but ultime du voyageur (vous) est de rejoindre le centre de l’univers.

Pour vous aider dans votre quête vous pouvez demander l’aide de l’Atlas au tout début du jeu (grâce à la borne circulaire près de votre vaisseau). Sinon vous serez livré à vous-même.

Le craft et l’exploration, essences même de No Man’s Sky

Sur toutes les planètes que vous visiterez se trouvent des ressources. Matériaux indispensables pour la confection de nouvelles compétences ou pour alimenter vos armes et vaisseaux. Ce principe de craft est omniprésent dans le jeu. Si au début vous n’avez que peu de choix sur la confection d’amélioration, cela change à force d’explorer les planètes et notamment les points d’intérêt.

La touche L3 sera votre meilleure alliée. En effet celle-ci permet de scanner les environnements. Avec de la chance le scan détectera les points d’intérêt important : tours de transmission, centres de contrôles, monolithes extraterrestres, etc. Libre à vous de les explorer ou non. En plaçant le curseur central sur l’icône du point d’intérêt, le jeu affichera le temps pour rejoindre cet objectif (en minutes et secondes). Ce temps tient compte d’un déplacement normal, vous mettrez moins de temps en courant (touche R3).

Visiter ces points d’intérêt vous permettra parfois de faire des découvertes intéressantes comme par exemple de nouveaux plans technologiques qui vous serviront à fabriquer de nouveaux outils via l’inventaire (accessible via le touchpad).

Le scanner permet également de faire apparaître à l’écran les ressources disponibles à proximité. Si le fer est omniprésent et n’est donc pas indiqué, ce n’est pas le cas du plutonium par exemple. Une fois à proximité de la ressource vous pouvez la ramasser en maintenant si c’est une plante ou utiliser votre rayon d’extraction (touche ) pour les extraire. Vous gagnez quelques ressources au fur et à mesure que vous cassez le matériau. En terminant complétement l’extraction, vous gagnez une quantité plus importante du matériau concerné. Extraire un matériau prend plus ou moins de temps selon son type et selon la puissance de votre rayon. Raison de plus pour l’améliorer en acquérant de nouveaux plans. Si vous possédez d’autres armes comme le lance-foudre, vous pouvez en changer avec la touche .

C’est donc via l’inventaire que vous pourrez confectionner de nouveaux gadgets. Il se veut simple mais efficace. Un onglet concerne votre exo-combinaison, un autre votre multi-outil et un autre votre vaisseau. Au début du jeu il faut avouer que votre exo-combinaison est assez limitée en emplacements disponibles ce qui fait que vous ne pouvez pas ramasser autant de ressources que vous le souhaitez. En effet chacun d’entre eux vous permet de stocker 200 unités de ressources : fer, plutonium, or, émeril, cuivre, zinc, platine, etc. Vous pouvez atteindre ce nombre assez rapidement et avoir donc un inventaire plein.

Une solution consiste à se rendre dans certains points d’intérêts pour vendre votre surplus de marchandises. Vous pouvez également intéragir avec les PNJ qui se posent avec leurs vaisseaux aux points d’intérêts de type « Centre de contrôles ». Enfin sachez que la vente de marchandises dans la galaxie est soumis à une sorte de cote. En effet si celle-ci est indiquée en vert, vos objets seront repris contre une somme plus importante.

Petite aparté faite, il est donc assez évident que dès le début votre tâche sera de ramasser uniquement les ressources nécessaires à la réparation de votre vaisseau.

Revenons au menu principal du jeu (via le touchpad). Si vous connaissez la licence Destiny, il vous sera familier. En effet la navigation se fait en déplaçant un curseur circulaire. Sur votre exo-combinaison, multi-outil ou vaisseau vous avez des emplacements (libres ou non). Vous pouvez soit les remplir avec des ressources trouvées sur les planètes, soit en construisant de nouvelles technologies mais encore faut-il avoir les matériaux nécessaires. Pour les technologies fréquentes, vous n’aurez pas de mal à trouver ce dont vous avez besoin sur les différentes planètes. Pour les autres n’hésitez pas à visiter le marché intergalactique (accessibles via certaines bornes présentes aux points d’intérêt ou via les stations spatiales, présentes dans toutes les galaxies).

Construire de nouvelles technologies vous permettra par exemple d’améliorer votre outil d’extraction, de construire une nouvelle arme pour vous défendre des sentinelles, de vous permettre d’utiliser le scanner ou de courir plus longtemps, etc. Vous n’avez que l’embarras du choix à condition d’avoir trouvé les plans. Certains PNJ vous proposeront également de nouveau multi-outil. A vous de décider si l’échange vaut le coup ou non.

Si vous n’avez pas suffisamment de place, pas de problème, vous pouvez jeter des ressources en maintenant R3 appuyé. Si votre vaisseau est à proximité vous pouvez envoyer des matériaux et autres objets directement dans celui-ci (qui généralement contient plus de place que votre exo-combinaison, du moins au début) avec la touche .

Visiter les points d’intérêt permet également de découvrir des PNJ qui vous offriront leur aide, à condition bien sûr de répondre correctement à leur demande. Et pour ça encore faut-il comprendre leur langue. C’est à ce moment précis que les stèles et les monolithes extraterrestres entrent en jeu.

Indiqués sur la carte par un icône violet, je vous conseille fortement de vous attarder dessus. En interagissant avec ceux-ci vous apprendre de nouveaux mots. Trois dialectes différents existent dans No Man’s Sky : le Gek, le Vy’keen et le Korvax. Vous pouvez également apprendre de nouveaux mots en consultant certaines bornes mais aussi en visitant les interfaces d’Atlas. C’est d’ailleurs Atlas qui vous permettra de voyager plus rapidement vers le centre de l’univers.

Vous passerez plus de temps sur les planètes que dans l’espace, toutefois quand vous estimez avoir fait le tour ou qu’une planète ne vous convient pas ou plus, libre à vous de la quitter. A condition d’avoir du carburant nécessaire pour le décollage (du plutonium). Une fois dans l’espace, vous pouvez rejoindre d’autres planètes (en vitesse accélérée avec les touches et ) ou rejoindre la station spatiale. Dans cette dernière vous pourrez discuter avec les explorateurs sur place pour par exemple leur acheter leur vaisseau ou des marchandises. Mais vous pourrez aussi discuter avec le responsable de la station qui peut vous aider à condition une fois encore de comprendre ce qu’il vous demande.

Une fois dans l’espace également, une touche de raccourcie vous permet d’afficher l’itinéraire le plus court vers le centre de la galaxie. Si vous avez suivi les indications de l’Atlas celui-ci vous indiquera comment obtenir des cellules de distorsion, nécessaire pour alimenter l’hyperpropulseur. C’est grâce à cette technologie que vous pouvez aller de galaxie en galaxie afin de vous rapprocher au plus près du centre de l’univers.

La flore, la faune et les décors

Si les planètes et leurs noms sont générés aléatoirement, il en va de même pour la faune. Selon un récent article de l’Ere Numérique, les joueurs auraient découvert plus d’espèce qu’il en existe sur Terre (plus de 10 millions). Pas de quoi être étonné toutefois, c’est normal car cela est dû au processus de génération procédurale. Comme pour les planètes vous pouvez envoyer les espèces découvertes via le menu options pour récolter de précieuses unités. Mieux encore si vous découvrez toutes les catégories d’animaux d’une planète (elles peuvent regrouper plusieurs espèces), vous pouvez récolter jusqu’à 250000 unités. Ce n’est pas à négliger notamment pour l’achat de vaisseaux qui coutent très cher.

Mais avant de pouvoir envoyer une découverte, il faut l’analyser. Et pour cela, rien de mieux que votre scanner, utilisable avec la touche . L’analyse prend environ 5 secondes si le sujet n’est pas trop mobile. C’est problématique par exemple pour les oiseaux, la technique consiste donc à les tuer avec votre rayon d’extraction ou tout autre arme et à scanner le cadavre. Ce seront la plupart du temps les oiseaux qu’il vous manquera pour compléter à 100% la checklist de faune à trouver sur une planète. Vous pouvez également analyser la flore pour gagner également des unités.

Si au début on est charmé par cette faune variée, on se rend vite compte qu’elle se ressemble toute plus ou moins surtout les oiseaux. De manière générale, toutes les créatures (en tout cas celles que j’ai rencontrées sur les 40 planètes visitées) avaient une couleur jaunâtre. C’est dommage que le jeu de texture ne soit pas plus étoffé que ça. On est aussi loin des premières ébauches montrées par le studio…

Du côté de la direction artistique, c’est pareil, j’ai trouvé que les planètes au fil de mon exploration étaient bien vides et au final ressemblantes. Finalement est-ce qu’il n’aurait pas été mieux de proposer moins de choix, moins de génération ? Et pourquoi ne pas proposer carrément des planètes préconçues ? On s’écarte bien entendu du concept mais cela aurait peut-être permis de proposer quelque chose de plus complet.
A noter que parfois la faune est inexistante. Vous le saurez en mettant les pieds sur la planète via des informations affichées en bas à gauche. Si l’une des caractéristiques est mentionnée en rouge, alors vous êtes sur une planète aux conditions extrêmes, une autre manière d’indiquer au joueur qu’ici il faut faire plus attention qu’ailleurs.

La flore aussi est générée procéduralement ainsi que leurs noms à consonance latine. A ce propos avant d’envoyer vos découvertes pour récolter de précieuses unités, vous pouvez les renommer, ainsi si par hasard quelqu’un atterrit sur votre planète, il saura qu’elle a déjà été visitée. Sur le papier la probabilité est infime… là encore c’est dommage.

Là ou No Man’s Sky se rattrape, c’est sur la bande originale. Réalisée par le groupe 65daysofstatic, les musiques sont assez variées (mélange pop-rock instrumental) et collent parfaitement à l’univers du jeu.

Si aucun temps de chargement n’est présent de la galaxie jusqu’à la planète, on notera une forte présence de clipping. Il faut s’approcher parfois trop près pour voir apparaître les éléments surtout lorsque vous naviguez à bord de votre vaisseau. L’optimisation et l’absence de temps de chargement ont donc un prix.

Votre plus grande récompense sera votre patience

Si vous êtes patient et que les longs voyages ne vous font pas peur, vous ne serez pas en reste dans No Man’s Sky. En effet, et même s’il faudrait plusieurs vies pour visiter toutes les planètes du jeu, il y a toujours ce sentiment de vouloir aller voir sur la planète d’à côté. On ne cesse de s’empêcher de s’arrêter dans une galaxie afin de voir ce qu’il y a de différent par rapport aux précédentes. Et c’est certainement là que No Man’s Sky réussit son pari : éveiller en chaque joueur cette soif de d’exploration, de découverte et de curiosité.

Pour ceux qui aiment bien les chiffres, vous serez en mesure de consulter vos différentes étapes de voyage via le menu des options (touche options). En atteignant une étape supplémentaire vous gagnez rien, hormis peut-être de la fierté ou tout simplement uniquement pour savoir où vous en êtes. D’ailleurs les trophées du jeu ne correspondent ni plus ni moins qu’à ces étapes de découvertes. Du nombre de mots appris, au nombre de pas réalisé, en passant par le nombre de vaisseaux détruit, vous saurez à peu près tout sur tout. Il vous faudra de nombreuses heures pour atteindre le niveau 10 de chaque type de découverte… si le cœur vous en dit.

Vous aurez besoin de patience également si vous souhaitez atteindre le centre de la galaxie. Personnellement je me suis arrêté à 60 distorsions sachant que je sautais plusieurs galaxies en même temps avec le nouveau vaisseau plus puissant que j’ai obtenu. J’espère avoir le courage d’aller voir ce qu’il y a mais j’espère surtout ne pas être déçu… l’avenir me le dira.

Un univers trop vaste ?

Sur le papier, No Man’s Sky m’avait beaucoup plu : pouvoir visiter une flopée de planètes, potentiellement découvertes par d’autres, pouvoir y apposer son nom ou tout autre mention, découvrir des animaux tous plus différents que les autres… Au final plus je jouais, plus je me demandais quel plaisir je prenais dans ce jeu ? Je ne vais pas mentir, au début je m’amusais bien, dans un esprit « complétioniste », je faisais en sorte de compléter entièrement le plus de planètes possibles. Je voulais également avoir un meilleur vaisseau, un meilleur multi-outil, une meilleure exo-combinaison, etc. Mais au bout de 40 heures la redondance était bel et bien présente. Etant assez curieux, j’irais au centre de l’univers (même si j’en suis loin) afin de voir « la fin du jeu » mais je m’arrêterai là.

Force est de constater que l’une des plus grandes déceptions vient du fait de pas avoir découvert de planètes trouvées par d’autres. Après tout quelle est la probabilité qu’un joueur trouve une planète découverte par un autre ? A mon avis elle est assez faible. Peut-être aurait-il fallu réduire le nombre de combinaisons possibles. Et aussi bête que cela puisse paraître, il aurait été vraiment sympa de pouvoir apposer un drapeau ou tout autre objet sur la planète, signe de notre découverte. Encore aurait-il fallu que quelqu’un la découvre et que chaque joueur atterrisse au même endroit. Certes nous pouvons la renommer et envoyer cette découverte (comme la faune, la flore et les points d’intérêt) sur les serveurs du jeu mais ça s’arrête là.

L’autre gros point négatif du jeu vient de ses plantages successifs. Il n’était pas rare que le jeu s’arrête brutalement, entrainant dans sa chute la console elle-même, et cela trois fois de suite. Pour certains, ces freezes à répétition étaient dus à une navigation trop rapide dans les menus, pour d’autres le fait de ramasser des ressources. J’ai pour ma part était confronté aux deux. Et malgré de nombreux patchs estampillés « Bug fixes » dans le changelog, cela n’a rien changé.

No Man’s Sky était est une réelle bonne idée mais a selon moi était poussée sur le marché un peu trop vite (peut-être à cause de Sony ?). On ne peut s’empêcher de finalement trouver que malgré la forte combinaison de planètes possibles, toutes se ressemblent plus ou moins. Et que dire des animaux ayant tous cette couleur jaunâtre.

Cependant ce jeu-sandbox a quelque chose, un « gout de reviens-y » qui fait qu’une fois la manette en main, on ne voit pas le temps passé. C’est difficile à expliquer (Sean Murray lui-même ne définit pas précisément son jeu) mais on peut passer du bon temps sur No Man’s Sky jusqu’à se rendre compte que finalement c’est ennuyeux… jusqu’à la prochaine fois qu’on y joue. Le dernier titre d’Hello Games possède cette touche de magie, difficilement explicable mais qui a tout de même réussi à séduire bon nombre de joueurs, dont moi (pendant plus de 40 heures).

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Les plus :

  • Un concept original qui mérite d’être testé
  • Des musiques surprenantes et envoutantes
  • Le craft
  • Aucun temps de chargement mise à part le tout premier
  • La bande originale

Les moins :

  • Une faune qui se ressemble de planète en planète
  • Répétitif dans son gameplay
  • Ne pas pouvoir découvrir les planètes des autres (ou alors vous avez de la chance !)
  • Trop peu de place dans l’inventaire au début
  • Décors finalement assez vides
  • Plantages répétitifs
16/20

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