Après avoir terrorisé les joueurs avec Resident Evil, Shinji Mikami revient avec son nouveau Survival-Horror, The Evil Within. A quoi faut-il s’attendre ?

Principe du jeu

Pour tenter de résoudre une série de meurtres inexpliqués, l’inspecteur Castellanos et son équipe débarquent à l’hôpital psychiatrique de Beacon. Après une brève investigation, Sebastian Castellanos se retrouve prisonnier d’un monde irréel où l’horreur est omniprésente. Il devra déjouer les pièges qui lui seront tendus par le mal incarné, Ruvik, pour tenter de s’échapper de cet univers rempli de créatures maléfiques.

Test - The Evil Within - principe du jeu

Navigation et Gameplay

Dès le début du jeu on vous apprend les bases du gameplay et entre autre comment être discret en vous accroupissant (touche ) dans le but d’échapper à un ennemi particulièrement coriace. Cette fonction sera primordiale pour tuer vos ennemis sans vous faire repérer mais également pour passer sous certains pièges et autres endroits inaccessibles autrement. Cette mise en bouche passée, vous devrez fuir (touche maintenue). Parfois il vaudra mieux choisir cette option plutôt que la force brute.

Le gameplay reste très classique, les gâchettes et sont utilisées respectivement pour viser puis tirer. Si vous êtes à court de balles, un appui sur vous permettra de recharger, à condition bien évidemment d’en avoir en stock. Si vous n’en avez plus vous pouvez toujours combattre vos ennemis en utilisant , Sebastian utilisera alors la crosse de son pistolet ou l’arme en cours pour les frapper.

Si vous privilégiez la discrétion, vous constaterez que parfois les ennemis sont allongés sur le sol. Certains sont vivants et d’autres pas mais vous ne pouvez pas le savoir immédiatement. Dans le doute vous pouvez utiliser une allumette (touche ) pour les brûler. Si plusieurs ennemis se trouvent à proximité, ils peuvent également être touchés.

Si vous souhaitez être plus efficace vous pouvez également engager le combat en étant équipé de bouteille, machette ou torche, préalablement ramassées avec la touche . Ces objets ne peuvent pas être stockés dans l’inventaire de manière permanente. En effet si vous êtes équipé par exemple d’une bouteille et que vous choisissez une arme, Sebastian laissera tomber l’objet. La raison est toute simple, hormis les bouteilles, la machette vous permet de tuer instantanément les ennemis, tandis que la torche peut même en brûler plusieurs simultanément à condition qu’ils soient proches. Avoir donc un inventaire d’objets de ce genre aurait rendu le jeu nettement plus simple.

La touche sert aussi à récupérer les munitions, le gel vert, les prospectus et autres collectibles du jeu. On regrettera qu’il faille positionner la caméra en face de l’objet pour le ramasser, c’est parfois frustrant.

La touche vous permet d’allumer votre lampe à huile, bien pratique pour traverser certains lieux lugubres. Vous pouvez également changer d’arme et les attribuer à quatre slots (correspondant aux touches directionnelles) en utilisant le menu via le bouton . Attention cependant dans ce menu, le jeu n’est pas en pause, mais le temps est simplement ralenti. Si vous voulez vraiment mettre le jeu en pause, appuyez alors sur la touche « Options ».

Dans ce menu, en plus de pouvoir modifier les armes que vous pouvez utiliser, vous pouvez également fabriquer des carreaux pour l’arbalète (nommée Agonie). Mais pour pouvoir en faire, vous devrez trouver des matériaux. Selon le type de munitions (carreau harponneur, immobilisant, incendiaire, etc.) plus ou moins de pièces seront nécessaires.

Ces pièces peuvent être trouvées dans des boites bien visibles à l’écran mais également en désamorçant les pièges qui font partie intégrante du gameplay de The Evil Within. Ils sont plus ou moins visibles et si vous les déclenchez ce sera certainement la mort assurée (du moins à partir du mode Cauchemar). La nature du piège détermine la difficulté et le temps pour le désamorcer. Les plus difficiles sont certainement les bombes avec détecteur de mouvement. Néanmoins leur désamorçage vous permettra de récupérer également plus de pièces.

Vous pouvez tout aussi bien utiliser ces pièges pour tuer vos ennemis en les attirant vers eux tout simplement. Mais force est de constater que l’IA assez intelligente passera parfois outre pour les éviter. Une solution consiste donc à tirer ou lancer un objet sur le piège pour le déclencher. Les ennemis font preuve d’intelligence uniquement une fois qu’ils vous ont repéré. Au delà de ça, ils suivent un pattern assez facile à identifier.

Parfois ces traquenards devront être évités en résolvant des énigmes. Même si elles sont très simples, c’est assez sympathique de voir que tout ne se résume pas à des combats. Enfin ces pièges devront être mis souvent à profit pour combattre des boss redoutables. En mode de difficulté « détente » vous pourrez très bien les battre en utilisant tout votre arsenal mais à partir du second niveau de difficulté, cela ne suffit plus. Exit donc les balles et munitions qui ne vous aideront que très peu.

Cependant il n’est pas rare de devoir fuir, même si la plupart du temps l’utilisation de l’environnement mis à disposition ainsi que votre réflexion seront les clés pour vous défaire de vos poursuivants. Vous n’aurez généralement pas le droit à l’erreur contre ces boss, s’ils vous attrapent, ce sera terminé. Heureusement que les checkpoints sont quand même assez fréquents. De plus vous trouverez très souvent sur votre chemin des salles qui vous permettront de retourner à Beacon par le biais de miroirs.

Il ne peut rien vous arriver dans l’hôpital et c’est ici que Tatiana (une infirmière), la seule personne sur place vous présentera quelques points essentiels. L’un d’eux est l’utilisation de la chaise « de confort » qui vous permet d’améliorer vos attributs ainsi que vos armes grâce à l’utilisation de gel vert. Ce gel disposé dans des flacons, se ramasse un peu partout. Parfois vous pourrez également en ramasser sur les cadavres de vos ennemis et toujours sur les cadavres des boss. Ces derniers vous en donnent généralement une grosse quantité.

Le second point est l’utilisation d’une fiche d’admission qui vous permet en réalité de sauvegarder votre partie. C’est également à l’hopital que vous pourrez ouvrir des coffres avec des clés trouvées au préalable. Le contenu des coffres semblent aléatoires mais ils vous octroieront toujours de grosses quantités de munitions, de gel ou de pièces pour votre arbalète.

Le retour « au monde normal » se fait en interagissant la plupart du temps avec le miroir disposé au fond du couloir des cellules. Vous l’aurez compris The Evil Within propose un gameplay assez riche et varié si bien que vous pouvez jouer comme bon vous semble.

Test - The Evil Within - navigation et gameplay

Diversité et modes de jeu

Le jeu ne propose qu’une campagne solo mais que vous pouvez décliner sous plusieurs niveaux de difficulté : détente, survie, cauchemar et Akumu. Les deux derniers modes ne deviennent disponibles qu’une fois la campagne finie une première fois. Une fois le jeu terminé, vous pouvez rejouer les chapitres en conservant toutes vos améliorations et armes mais vous ne pouvez que les rejouer dans le mode de difficulté avec lequel vous avez terminé le jeu la première ou le(s) mode(s) inférieur(s).

Le fait de boucler le jeu dans les différents modes vous permet également de débloquer des armes secrètes réutilisables en nouvelle partie+. Ces armes sont (trop) puissantes si bien qu’on a vraiment l’impression que le jeu est trop facile. Néanmoins le mode Akumu est là pour nous rappeler la définition de difficulté : chaque munition, chaque stratégie, chaque mouvement est millimétré. Le moindre faux pas sera synonyme de mort.

Le jeu n’est donc pas spécialement diversifié mais avec les différents niveaux de difficulté et le gameplay riche et varié, vous pouvez laisser libre cours à votre imagination. J’en connais par exemple qui ont terminé le mode Akumu sans effectuer la moindre amélioration. Vous pouvez vous fixer les challenges que vous souhaitez et c’est là tout l’intérêt du jeu.

Test - The Evil Within - diversité et modes de jeux

Graphismes

Même si les décors et différents environnement sont variés, on ne peut pas parler de claque graphique pour The Evil Within. Néanmoins je suis persuadé que de beaux graphismes ne font pas forcément un bon jeu. The Evil Within possède une ambiance et un charisme qui lui sont propres. Alors certes les personnages, hormis le protagoniste principal, manquent de charme, certaines textures sont vraiment grossières, mais est-ce vraiment dramatique ?

Une fois plongé dans l’aventure, notre attention se porte plus sur les mécanismes du jeu, sur le scénario et sur le mystère que tente d’élucider l’inspecteur. La seule chose que j’ai trouvé gênante est la gestion de la caméra. On se retrouve parfois proche d’un mur ou dans un coin sans pouvoir regarder correctement ce qui se passe autour. Néanmoins c’est vraiment rare que cette situation se produise, les environnements étant généralement ouverts.

Chose assez rare pour le souligner dans un jeu-vidéo, deux bandes noires situées en haut et en bas de l’écran renforcent l’idée d’oppression du titre. Ce n’est peut être qu’un détail mais je pense qu’il contribue beaucoup à l’ambiance générale du jeu.

Test - The Evil Within - graphismes

Bande-son

Globalement la musique est assez discrète mais elle se fait de plus en plus oppressante dans les passages soutenus. Tango Gameworks n’a pas lésiné non plus sur les bruitages du jeu comme l’attestaient les différentes vidéos présentées à sa sortie. Et on peut dire que le résultat in-game est très satisfaisant.

Tout a été fait pour laisser au joueur l’impression qu’il vit dans un monde étrange, malsain, terrifiant et dont l’unique échappatoire est la survie.

Du côté des dialogues on ne peut pas dire qu’ils sont franchement exceptionnels. J’aurais personnellement apprécié de tester les voix Anglaises, d’autant qu’elles sont disponibles dans la galette du jeu (il suffit de passer sa console en Anglais pour en profiter) mais aucune option directe n’est proposée dans le jeu… dommage.

On notera également une gestion de la vibration de la DualShock 4 parfaitement dosée, tantôt dynamique, tantôt suivant le rythme cardiaque d’une personne apeurée, ce « détail » plongera le joueur encore plus dans l’ambiance morbide du titre.

Test - The Evil Within - bande-son

Prix et durée de vie

A l’heure où je rédige ce test vous pouvez trouver le jeu au prix de 69.99€ sur PS4, et 49.99€ sur PS3 sur le PlayStation Store. Je ne saurais donc trop vous conseiller de vous le procurer sur des sites comme Amazon (voir lien plus bas) ou sur la Fnac. A noter également qu’un season pass est disponible au prix de 19.99€ sur PS4 et PS3.

Comptez entre 16h et 20h pour terminer le jeu une première fois dans la difficulté disponible la plus élevée (survie). Si vous êtes aficionados des trophées ajoutez encore 15h environ pour ramasser les collectibles, améliorer vos armes et finir le jeu en moins de 5h. Enfin ajoutez encore du temps qui dépendra de vos talents pour terminer le mode Akumu.

The Evil Within propose donc une durée de vie normale mais plus que correcte si vous êtes du genre à compléter un jeu à fond.

Test - The Evil Within - prix et durée de vie

Trophées

Hormis les trophées classiques que vous obtiendrez automatiquement en jouant, ceux qui s’obtiendront en améliorant vos armes et les compétences, et ceux que vous gagnerez en trouvant des collectibles, certains trophées vous demanderont de réaliser des actions spécifiques. Je les trouve intéressants dans le sens où ils permettent de montrer d’autres possibilités de gameplay.

La seule chose négative concernant les trophées est qu’il faudra faire 4 ou 5 parties pour obtenir le platine. Je trouve personnellement que c’est un peu trop. Même si les trophées correspondants proposent une dose de challenge supplémentaire, ils nous imposent de jouer d’une manière qui ne nous ait pas forcément propre et instinctive.

Test - The Evil Within - trophées

Conclusion

The Evil Within frappe fort dans le domaine du survival-horror, avec une ambiance, un gameplay (même si parfois rigide et frustrant), et des décors particulièrement bien maîtrisés. A l’heure où la concurrence se fait de plus en plus forte pour ce type de jeu (Alien Isolation, Playable Teaser, The Last of Us, The Walking Dead, etc.), The Evil Within a su parfaitement tiré son épingle du jeu en dosant parfaitement des mécanismes basés sur l’expérience incroyable de Shinji Mikami.

Je vous recommande chaudement ce titre si vous êtes adepte de ce genre et que vous n’êtes pas effrayés par toute l’horreur qui peut en découler.

Les plus :

  • Vraiment gore !
  • Vraiment flippant !
  • Trophées intéressants.
  • Gestion de la vibration de la manette.
  • Scénario palpitant.
  • Ambiance prenante.
  • Combats tactiques contre les boss.
  • La multitude de détails.
  • Les énigmes.

Les moins :

  • Temps de chargement trop long.
  • Textures parfois grossières.
  • Devoir être vraiment en face pour ramasser un objet.
  • 4 à 5 parties pour obtenir le platine.
  • Pas de voix anglaises disponibles (alors qu’incluses sur le blu-ray).
  • La gestion de la caméra parfois hasardeuse.
17/20

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