Disponible depuis plus d’un an, Degrees of Separation, est un puzzle-game jouable seul ou en coopération. Je vous livre ici mes impressions.

Des débuts difficiles (pour moi)

Degrees of Separation est un jeu développé par le studio Moondrop (Amphora, Kesper’s Keep) et édité par Modus Games (récemment, Trine 4). Il est sorti l’année dernière pour la Saint Valentin. Et quoi de mieux que le 14 février pour proposer un jeu onirique comme celui-ci où la relation est son principal leitmotiv ?

Ce qui m’a immédiatement séduit dans les différentes bandes-annonces, c’est la possibilité de jouer en coopération (locale ou en ligne) pour résoudre des énigmes. Les différents niveaux présentés (même s’ils ne sont pas nombreux) montraient également de chouettes graphismes et animations avec de magnifiques effets de lumière. Mais par dessus ce qui m’a plu c’est son concept… dont je vous en parle ci-après.

Lors de sa sortie, seule la coopération locale (avec deux manettes donc) et le jeu solo étaient disponibles. Une mise à jour devait être proposé quelques jours après… mais il aura fallu attendre décembre 2019 (soit 10 mois plus tard) pour pouvoir jouer à distance avec un ami… C’est la raison pour laquelle mon test du jeu n’a pas été publié avant. J’ai terminé cette aventure intégralement en coop, fin 2019.

Une histoire floue et (trop) poétique

Vous incarnez Ember et/ou Rime, deux individus ayant des affinités élémentaires opposées. Ember (la fille) contrôlera le feu tandis que Rime (le prince) contrôle la glace. Les deux personnages proviennent d’univers différents, marqués chacun par une saison : l’été et l’hiver. Le thème principal du jeu est l’opposition. Il sert ainsi à la fois le scénario et le gameplay.

Au fil de votre progression, dans chaque niveau, une voix narre la relation entre Ember et Rime. L’écriture est très poétique et on a vraiment du mal, la première fois, à en saisir le but. Personnellement l’histoire ne m’a pas marqué du tout. Elle manquait de rythme, d’intensité et d’explication pour que je puisse être suffisamment happé.

Toutefois, les différents éléments de gameplay nous donne plus d’indices sur cette relation et indirectement sur le scénario. Ainsi par exemple dans l’un des niveaux, si les deux individus sont trop près l’un de l’autre, ils seront immédiatement séparés, violemment. Ce niveau veut en réalité nous expliquer la colère qui anime leur relation. C’est assez ambigu au premier abord et il faut bien prendre le temps de lire la narration (en dents de scie) pour tout comprendre.

Ainsi chaque niveau dévoile en réalité une facette de la relation entre Rime et Ember.

Un gameplay ingénieux

Comme dit précédemment, ce qui m’a attiré dans Degrees of Separation, c’est son concept intéressant. Lorsque vous lancez le jeu, vous constatez, dans le premier niveau, qu’une ligne sépare les deux individus. Ils ne peuvent jamais se rencontrer. Et les énigmes fonctionne sur ce principe. A titre d’exemple, Ember peut nager dans l’eau tandis que Rime marchera dessus, puisque celle-ci sera gelée. Autre exemple : Rime peut créer une boule de neige, pour monter dessus et ainsi atteindre un endroit inaccessible pour Ember. Si par mégarde, la boule de neige se trouve dans le plan d’Ember, elle fondra immédiatement.

De plus, chaque niveau propose un pouvoir différent, ce qui permet à la fois de proposer des énigmes variées mais aussi un gameplay renouvelé.

Sans que l’on sache pourquoi, le but de chaque niveau est de ramasser des écharpes. Mais vous n’êtes pas obligé de toutes les ramasser pour progresser. Il est possible de voir celles qu’il vous manque mais l’affichage (en haut de l’écran) manque de clarté.

Les niveaux se suivent mais ne se ressemblent pas et les énigmes proposées se corseront au fur et à mesure de votre progression. Habitué par ce genre de jeu, Vavache et moi n’avons peiné qu’une ou deux fois pour résoudre les énigmes. Il en va de même pour les écharpes du château, niveau servant de hub central.

Parfois, nous nous sommes surpris à résoudre certaines énigmes d’une manière qui ne devait pas être prévu initialement. Il ne faut pas oublier qu’à la base le jeu peut être joué en solo. Pour les besoins du test, j’ai testé la moitié du premier niveau, seul. Et c’est assez catastrophique. Vous pouvez demander à l’autre personnage de vous suivre… Vous vous rendrez vite compte que l’IA est complètement aux fraises. Pire encore, jongler entre les deux personnages (si vous ne choisissez pas la précédente option) se révèle souvent fastidieux. Pour certaines énigmes, c’est d’autant plus vrai que vous devez aller vite.

Par conséquent, je vous conseille vivement d’y jouer à deux…

Un titre mémorable ?

Degrees of Separation est un jeu au concept séduisant mais possédant de nombreux défauts : le manque de clarté sur l’emplacement des foulards, un hub central dont on ne comprend que peu l’intérêt, un scénario trop onirique dont on aura mal à saisir le but. Six heures, c’est le temps qu’il faudra pour venir à bout du jeu, en ramassant toutes les écharpes. Comptez un peu moins si vous jouez à deux et que vous êtes habitué des puzzle-games.

Le titre s’en sort avec des graphismes saisissants, des effets de lumière magnifiques et un concept franchement intéressant. Si en plus, vous avez l’occasion d’y jouer en couple, que ce soit à la maison ou à distance, alors foncez !

test degrees of separation conclusion

Points positifs

  • Des graphismes et effets de lumières magnifiques
  • Un concept vraiment intéressant
  • Coopération locale et online
  • Énigmes variées et intelligentes

Points négatifs

  • Trop court (6 heures en tout et pour tout)
  • Un jeu mal pensé pour le solo (IA aux fraises notamment)
  • Coopération online qui arrive bien trop tard
  • Scénario trop onirique
  • Lourdeur des déplacements
  • Résolution des énigmes de manière parfois hasardeuse et non prévue
12/20

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