Bloodborne, dernier né de From Software à qui l’on doit Demon’s Souls et Dark Souls est-il le grand jeu que tout le monde attendait ?

Merci à PlayStation France de m’avoir fourni une copie du jeu pour faire ce test.

Une histoire de chasseur

Gehrman

Là où la série des Souls s’intéressait aux âmes, Bloodborne s’intéresse quant à lui au sang. Rassurez-vous ce changement n’est que purement nominatif, certainement pour se détacher de l’empreinte « soulienne » et faire adopter le jeu au plus grand nombre. Car oui From Software dont l’actuel dirigeant n’est autre que Hidetaka Miyazaki est également à l’origine de la série des Souls. Le studio, épaulé par Japan Studio remet donc le couvert avec Bloodborne.

Vous incarnez un chasseur, plongé dans le monde effroyable de Yharnam. Tout commence avec le Ministre de sang, un vieillard, qui vous propose de signer un contrat de sang. Vous vous réveillez ensuite dans l’infirmerie de Yharnam. En quête de réponses, vous parcourez ce monde peuplé de créatures fantastiques et dangereuses.

En effet ce sera à vous de chercher les différentes réponses aux mystères de Yharnam car mis à part quelques cinématiques, peu d’éléments vous seront donné. Il faudra discuter avec les PNJ, réaliser quelques quêtes annexes et découvrir si possible les trois fins alternatives pour en savoir plus.

L'infirmerie de Yharnam

La volonté du studio de nous plonger dans un monde inconnu où nous sommes seuls maître de nos actions et de notre compréhension est un parti pris qui pourra surprendre les néophytes de licences comme Dark Souls ou initialement Demon’s Souls.

Personnellement je n’ai joué qu’à Demon’s Souls. J’ai également pu me pencher sur Dark Souls II chez un ami mais j’avais nettement moins accroché. Qu’en est-il alors de Bloodborne ? La difficulté a-t-elle été revue ? Est-il accessible ? Je vous apporte quelques éléments de réponses.

Le début d’un nouveau rêve

Les origines proposées

Bloodborne reprend les bases de ses aînés, à savoir une vue à la troisième personne et un monde ouvert gigantesque. Néanmoins les mécaniques de gameplay diffèrent légèrement. En démarrant le jeu, vous devez commencer par créer votre personnage. Une multitude d’options sont disponibles : du sexe du personnage, en passant par la couleur et la longueur des cheveux jusqu’à l’ajout d’accessoires, tout est présent pour vous permettre de créer le chasseur que vous rêveriez d’être quitte à ce que parfois certains éléments soient incohérents par rapport à l’univers lugubre du jeu (les lunettes par exemple).

Une fois les éléments visuels de votre personnage choisi, vous devez lui attribuer un build parmi une dizaine, appelé ici origine. Les différents builds ne font que modifier quelques statistiques : attaque, compétence, endurance, etc. Dans le fond cela ne change vraiment pas grand-chose car ce sont des attributs que vous pouvez changer par la suite à chaque nouveau niveau gagné.

J’ai trouvé en revanche dommage que les équipements proposés dans le jeu cachent en partie la tête de notre chasseur. On peut se demander alors à quoi a pu servir cette personnalisation… De plus pourquoi ne pas proposer un choix d’armes et d’équipement comme ce fut le cas dans Demon’s Souls, surtout quand on voit la manière dont on obtient ces premiers objets…

Prêt à mourir ?

Le rêve du chasseur

Seul avec vos poings, vous serez très vite confronté à un loup garou féroce dans l’infirmerie de Yharnam. Même s’il est possible de le battre à mains nues, il vaut mieux perdre ce combat. Cette mort vous entraîne immédiatement dans le rêve du chasseur, refuge paisible où la tranquillité sera de mise. Ici vous pourrez dialoguer avec des messagers gisant au sol. D’apparence squelettique, ils seront primordiaux non seulement ici pour obtenir vos premières armes et premiers équipements mais également durant tout le jeu.

En discutant avec ces êtres, vous devrez choisir votre première arme principale et votre arme secondaire. Ne vous inquiétez pas vous pourrez acheter les autres armes par la suite auprès du messager de la vasque (non loin de votre position), à condition toutefois d’avoir au moins un point de lucidité (voir plus bas). Les messagers ne vous proposent pas non plus une profusion d’armes mais ce n’est pas plus pas mal. Je me rappelle que dans Demon’s Souls il y avait bien trop d’armes et d’équipements. L’arme principale est une arme blanche : épée, hache, lame-scie, canne-fouet, etc. tandis que l’arme secondaire est une arme à feu (mais pas seulement par la suite) : pistolet à répétition, tromblon, etc. Vous pouvez également vendre vos objets auprès de ce messager dans le but de récupérer quelques échos de sang.

Choisissez vos armes

Une fois votre nouvel équipement acquis, vous pouvez retourner dans le monde de Yharnam à l’aide des pierres tombales disposées au rebord de l’escalier. Au nombre de 4, il faudra toutefois attendre la fin du jeu pour qu’elles soient toutes accessibles. Chaque pierre tombale dispose d’une liste de lieux dans lesquels vous pouvez retourner, à condition bien entendu d’avoir activé les lanternes correspondantes.

Bien qu’il y ait pas mal de choses à faire dans le rêve de chasseur, peu sont disponibles dès le début du jeu. Certains principes restent même flous tant le manque d’explication est flagrante. Si la volonté du studio était de faire un titre plus accessible, ce n’est certainement pas sur ces points là. L’une des notions la plus importante selon moi n’est clairement pas définie durant le jeu…

La lucidité : un moyen d’y voir plus clair ?

La lucidité

En haut à droite de votre écran se trouve un symbole d’œil avec un chiffre à côté. Cette notion n’est autre que la lucidité. Ce chiffre démarre à 0 et augmente d’un point à chaque fois que vous rencontrez un boss, à chaque fois que vous en tuez un, et en utilisant des objets spécifiques. Elle augmente aussi selon d’autres critères sur lesquels je ne vais pas m’attarder (voir ici). Mais alors à quoi sert-elle ? Au niveau 1 vous pouvez tout « simplement » parler à la poupée en bas de l’escalier dans le rêve du chasseur pour canaliser vos échos de sang. Il suffit donc par exemple de rencontrer le Monstre Clérical (boss optionnel du jeu).

Même si je n’en ai pas encore parler, les échos de sang s’obtiennent en tuant les créatures du monde de Yharnam (boss compris) ou en utilisant des nécrosangs, objets que vous trouverez au cours de l’aventure, sur des ennemis ou sur des cadavres. Le principe de levelling est simple : passer au niveau supérieur demande un certain nombre d’échos de sang, qui n’est pas fixe et augmente au fur et à mesure). Pour augmenter de niveau vous devez simplement augmenter l’un de vos attributs : vitalité, endurance, force, ésotérisme, etc. En appuyant sur R3, vous pouvez voir à quoi sert chaque attribut. C’est donc très simple… encore fallait-il le deviner car force est de constater que depuis la sortie du jeu, beaucoup semblaient se poser la question…

Parenthèse faite, la lucidité n’est pas utilisée que dans ce but. En effet elle sert également à jouer en coopération et c’est vraiment ici que tout se gâte. Rien n’est expliqué et sans avoir essayé ou sans avoir lu la manière de faire, le néophyte s’y perdra.

La cloche d'appel

La coopération nécessite l’utilisation de deux cloches. La première sert à demander de l’aide à un autre joueur. La seconde sert à prévenir les joueurs de votre disponibilité ou non. Vous pouvez d’ailleurs décider d’ignorer le principe de la coopération en jouant en mode « Hors Ligne », choix que vous pouvez faire à chaque lancement du jeu.

Toutefois pour acheter la seconde cloche, vous devrez disposer d’au moins 10 points de lucidité. Soit vous progressez suffisamment pour découvrir et tuer des monstres soit vous utilisez des objets comme le « Savoir du dément » pour la faire augmenter. Dans tous les cas vous devrez avancer dans le jeu avant de pouvoir appeler vos copains pour jouer. Mais ce n’est pas tout puisqu’en plus de ça, il faut que votre niveau et celui de votre coéquipier ne dépasse pas une fourchette de 10% + 10 niveaux. Par exemple vous êtes niveau 100, votre partenaire doit avoir un niveau compris en 80 et 120. En dehors de cette fourchette, il ne pourra pas vous rejoindre et c’est bien normal. Vous vous imaginez finir le jeu avec un ami niveau 200 alors que vous êtes niveau 1 ? Ce serait complètement gâché le plaisir de la découverte et des affrontements.

Si vous décidez de jouer en ligne, vous pourrez également vous faire envahir c’est à dire qu’un autre joueur comme vous pourra venir vous tuer. A part vous gêner dans votre progression et le fait de perdre vos échos de sang, cela n’a pas réellement d’impact. Le fait de jouer en ligne vous permet également de voir les messages que les autres joueurs ont laissé. Vous pouvez vous aussi poster des messages au sol ainsi que des pièces étincelantes pour indiquer un chemin quelconque à un autre joueur.

Personnellement j’aime bien jouer seul et j’ai systématiquement jouer en mode « hors-ligne » pour justement ne pas être déranger par de potentiels envahisseurs. De plus en jouant seul, la victoire n’est que plus gratifiante.

Le système de combat

Une belle roulade !

Après avoir obtenu vos deux armes, vous pouvez retourner dans le rêve du chasseur et retournez faire la fête à votre ami le loup-garou. Ici pas de bouclier comme dans Demon’s Souls. Votre seule défense est l’esquive mais pas seulement et comme dit si bien le proverbe la meilleure défense, c’est l’attaque. La touche vous permet de faire des roulades pour éviter les attaques de vos ennemies. Si vous la maintenez appuyer cela vous permet de courir. Toutefois ces actions consomment votre jauge d’endurance (de couleur verte), il faut donc la surveiller constamment.

Comparé aux Souls, ces actions consomment néanmoins moins d’endurance. C’est surement l’un des points qui fait que l’on trouve que les déplacements sont beaucoup plus fluides. Et à contrario de ses aînés, le poids des armures n’est pas pris en compte dans vos déplacements, c’est moins réalise mais plus simple.

Si vous ciblez votre ennemi (touche R3), alors les roulades deviennent des pas chassés (ou pseudo-dash pour ceux qui connaissent). Le principe reste donc le même si ce n’est que vous avez une meilleure visibilité. Cependant si vous tentez de fuir, il vaut mieux alors décibler votre ennemi (même touche). En ciblant un ennemi, la caméra suivra ses déplacements et parfois elle est un peu capricieuse notamment dans les zones fermées ou lorsque vous êtes trop proche d’un mur, rocher, etc. Heureusement cela reste peu fréquent.

Le système de santé

La touche vous permet d’attaquer avec votre arme principale tandis que la touche avec votre arme secondaire. Vous pouvez également maintenir la touche pour réaliser des attaques plus puissantes qui cependant mettent plus de temps à se déclencher. Attention toutefois certaines armes requièrent vos deux mains. Par exemple vous pouvez passer d’une utilisation à une main à une utilisation à deux mains avec la hache (le manche de celle-ci s’agrandit alors) en appuyant sur . L’action de vos armes consomment également de la jauge d’endurance et c’est là toute la technicité du jeu : il ne faut pas être gourmand et savoir s’arrêter au bon moment. Quand aucune action n’est faite cette jauge remonte.

Si l’arme blanche vous servira la majeure partie du temps à anéantir vos ennemis, l’arme à feu vous servira quant à elle à les étourdir. Ce n’est pas un système de contre comme dans la série des Souls. Pour étourdir un ennemi vous devrez lui tirer dessus au moment où il attaque (ni avant, ni après). Même si cela peut paraître difficile au début, cette action est la clé contre de nombreux boss et il faudra donc la maîtriser parfaitement. Avec un peu d’entraînement et d’analyse des différents patterns vous y arriverez de mieux en mieux. En revanche l’utilisation de votre arme à feu requiert des munitions (par exemple 1 pour le pistolet et 2 pour le pistolet à répétition). Vous pouvez toutefois regagner 5 munitions en appuyant sur la flèche haut. Cela aura pour effet cependant de vous retirer de la vie (cela aurait été trop facile non ?).

Étourdir un ennemi n’est utile que si vous faites l’attaque viscérale par la suite. Vous pouvez réaliser cette action de deux manières différentes. La première, vous devrez étourdir un ennemi puis appuyer sur pour le transpercer avec votre arme. Pour la seconde vous devez vous situer derrière votre ennemi, le frapper avec une attaque puissante (maintenir ) puis le transpercer avec . A noter que vous pouvez prendre vos ennemis à revers sans vous faire repérer en marchant (joystick gauche légèrement incliné vers l’avant).

L'attaque viscérale

L’avantage de l’attaque viscérale est qu’elle produit des dégâts au moment où vous transpercez votre ennemi mais également dès l’instant où vous retirez la lame de son corps. Des runes de Caryll dont je parle dans les paragraphes suivants, permettent en plus d’obtenir des avantages de cette attaque.

Bien évidemment si vous n’êtes pas assez rapide, la créature pourra se relever et vous infliger des dégâts parfois importants. C’est la que le mécanisme de jauge de santé entre en jeu. Lorsque vous êtes touché, la partie de points de santé retirée change de couleur et est délimitée par un curseur. A ce moment précis vous n’avez qu’un laps de temps assez court pour toucher vos ennemis afin de regagner cette partie. Il faut donc prendre la bonne décision rapidement : retourner voir l’ennemi et tenter de le toucher pour récupérer sa vie ou attendre sagement et utiliser une fiole de sang (avec la touche ).

A noter que vous pouvez vous équiper de deux armes blanches et deux armes principales en même temps. Pour en changer vous devrez utiliser les flèches directionnelles droite (arme principale) et gauche (arme secondaire).

Raccourcis d'objets

Enfin vous pouvez si vous le souhaiter attaquer vos ennemis d’une autre manière : en utilisant des objets récupérés ou achetés. Ces objets sont utilisables avec la touche
et vous pouvez attribuer jusqu’à 6 objets via le menu (touche options). Pour les faire défiler vous devez utiliser la flèche directionnelle bas. Ces objets sont à utiliser à bon escient mais sont d’une efficacité redoutable. Par exemple l’utilisation du Cocktail Molotov contre le Père Gascoigne ou la Bête affamée est redoutable. D’autres éléments comme les poignards peuvent infliger du poison à vos ennemis.

Vous trouverez également des papiers (de feu, de foudre, etc.). Ils sont utilisés pour attribuer l’élément correspondant à votre arme. C’est très utile contre certains ennemis. Mais vous pouvez également améliorer vos armes d’une autre manière…

L’atelier abandonné

L'atelier

Cet atelier se trouve dans le rêve du chasseur, dans la maison mais n’est pas disponible dès le début de l’aventure. Au début vous pouvez fortifier vos armes en utilisant des fragments jumeaux de sang, des pierres de sang etc. Toutes les armes peuvent être améliorées jusqu’au niveau 10 maximum. Hélas l’amélioration de niveau 10 nécessite un Rocher de sang, disponible uniquement en un seul exemplaire dans chaque partie ! Néanmoins vous pourrez améliorer sans problème toutes vos armes jusqu’au niveau 9.

Vous pouvez également équiper votre arme à l’aide de joyaux (au nombre de 3). Les joyaux sont de plusieurs sortes et modifie les attributs de votre chasseur, que ce soit de manière positif ou négatif. Il faudra donc à doser l’équilibre et ne pas mettre par exemple des joyaux qui n’améliore que l’attaque au détriment de la résistance de votre arme.

Car oui votre arme possède une résistance, au delà de laquelle elle se casse. Avec cet atelier, vous pourrez toutefois la réparer, moyennant des échos de sang. Plus tard dans le jeu, une fois que vous aurez parcouru certains Donjons Calice une nouvelle option vous permettra de transformer certains objets en brouillard ésotérique, composant essentiel pour battre un boss secret du jeu…

A proximité de l’atelier se trouve l’autel du souvenir où vous pouvez équiper votre chasseur de Runes de Caryll.

Les Runes de Caryll

L'autel du souvenir

Ces Runes se trouvent dans le jeu, en battant des boss, en réalisant des quêtes annexes, sur des cadavres ou en réalisant des actions spécifiques. Vous pouvez vous équiper de 4 runes (3 normales et 1 spéciale). Elles sont de nature différente et vous permettent par exemple d’augmenter le gain d’échos gagné, d’augmenter votre résistance à la folie, d’augmenter vos dégâts, etc.).

Par exemple en vous équipant des trois Runes Lune vous augmenterez votre gain d’échos de 10%, 20% et 30% (cumulés). Néanmoins la dernière Rune Lune est assez difficile à trouver sans guide car il faut réaliser une action spécifique…

Il ne faut surtout pas négliger l’utilisation de ces pierres car même si à court terme, vous n’en aurez pas besoin, elles seront d’une grande aide contre certaines créatures notamment celles qui parcourent les Donjons Calice.

Les Donjons Calice

Un calice

Les Donjons Calice sont des zones en dehors du monde Yharnam, disponibles en utilisant des calices obtenus au cours de votre aventure. Ces derniers sont présents dans votre inventaire et possèdent tous un niveau allant de 1 à 5. Seuls les calices dit « racine » sont générés aléatoirement bien que vous trouverez des similitudes si vous les utilisez.

Pour créer l’un de ces donjons vous aurez besoin du calice, d’échos de sang, de sang rituel et parfois d’autres objets. Ils se créent via les pierres tombales disponibles dans rêve du chasseur (appelé également autel).

Dans ces donjons vous trouverez parfois des objets très rares (des armes par exemple) mais également d’autres calices vous permettant de progresser et de trouver l’un des boss ultimes du jeu. J’explique d’ailleurs ce cheminement dans mon guide des Donjons. Les éléments trouvés sont quant à eux aléatoires (hormis les calices). Si vous jouez en ligne vous pouvez partager votre donjon qui possédera un code du style « wxa3twxp ». C’est d’ailleurs de cette manière que vous pourrez obtenir la dernière arme pour l’un des trophées du jeu (ou avec de la chance).

Néanmoins si vous jouez en ligne, vous pourrez vous faire envahir. Un autre joueur pourra alors en découdre avec vous (ou l’inverse).

Votre santé est divisée par 2 ici

Comme dit précédemment les donjons présentent certaines similitudes. Ils sont tous découpés en niveau allant de 1 à 4. Chaque niveau est composé une zone d’introduction, une zone principale, une zone avant le boss et une zone de boss. Vous l’aurez compris donc pour passer au niveau suivant vous devrez systématiquement battre un boss (certains vous seront même familiers bien que plus puissants).

Dans certaines zones principales vous trouverez des sarcophages renfermant parfois des objets uniques et très intéressants. Parfois aussi, des pièces secrètes sont ajoutées, renfermant des trésors intéressants. Toutefois il faudra attendre des calices de niveau 3 pour avoir une chance de mettre la main sur quelque chose de rare. Certains donjons même vous attribueront des altérations d’états malignes (division de la santé par 2 par exemple). A noter qu’il faut systématiquement débloquer la porte d’accès au boss à l’aide d’une manivelle souvent garder par une ou plusieurs créatures.

Même si vous trouverez les donjons intéressants au début, vous vous lasserez probablement vite. C’est certainement la faute au level design répétitif.

La direction artistique et l’ambiance sonore

Une direction artistique somptueuse

La direction artistique mise en avant dans Bloodborne est simplement incroyable, tout est lugubre, terne et même si quelques rares passages sont plus éclairés notamment les moments ou la Lune Sanglante est très visible, la noirceur du titre est suffisante pour nous plonger immédiatement dans l’ambiance. Les détails sont omniprésents et montrent que les équipes From Software ont pris une attention particulière à la réalisation graphique du jeu. Les taches de sang persistantes sur le chasseur lorsque vous tuez des créatures contribuent un peu plus à l’ambiance macabre du titre où le sang est le principal leitmotiv.

Chaque nouveau décor est sujet à une claque visuelle. Les cinématiques introductives ici et là, notamment avant les combats de boss, nous montrent une fois de plus le talent du studio à proposer un titre à l’ambiance Victorienne où les symboles religieux sont bien affichés. Ces mêmes décors sont utilisés de manière astucieuse pour parfois « cacher » des ennemis. Tels des caméléons, certains d’entre eux, à peine visible, vous feront sauter de peur lorsqu’ils pousseront des cris aigus ou vous sauteront dessus. C’est à la fois flippant mais plaisant, et bien en phase avec la direction générale.

Tâches de sang persistantes

Le level-design est assez varié également mais on notera des baisses de framerate fréquentes et beaucoup de clipping le tout mélangé à des temps de chargement long, trop long, lorsque vous mourrez ou que vous vous téléportez à l’aide des lanternes de chasseur. Un patch, disponible dans les prochaines semaines, devrait corriger tout ça.

Toutefois les décors manquent cruellement d’originalité dans les donjons calice. Ils se ressemblent un peu tous et bien que certains soient générés aléatoirement, il n’est pas difficile de trouver le bon chemin qui mènera au second niveau. De plus les mouvements de caméra, parfois déconcertants, entrainent une certaine frustration surtout lorsque vous perdez. Heureusement cela reste peu fréquent.

Une bande-son excellente !

Cette direction ne serait rien sans l’ambiance sonore incroyable. Les compositions de Michael Wandmacher (bien connu pour son travail sur Twisted Metal) font mouche à chaque fois notamment lors des combats de boss. C’est simple lorsque l’on entend ses compositions, on se sent envahi d’une force qui je trouve nous donne du courage pour nous défaire des créatures sur notre chemin (en particulier les boss).

Les effets sonores ne sont pas en reste : cris stridents des créatures, portes qui grincent, craquèlements lorsque vous marchez sur des structures peu solides, bruits de pas de certaines créatures proches, etc.

Bloodborne, un titre accessible ?

Un écran que vous verrez souvent

Sans aucune prétention, je galère beaucoup moins sur Bloodborne qu’à l’époque sur Demon’s Souls. L’une des raisons est que From Software a volontairement baissé la difficulté pour rendre le jeu accessible au plus grand monde.

Peut-être que les monstres disposent moins de pattern, peut être que le chasseur se déplace plus facilement… Difficile d’analyser correctement ce qui fait que ce titre est moins dur sans le comparer aux précédentes licences. Mais en réalité ce titre est-il moins difficile que la série des Souls ?

Sur Demon’s Souls, tout reposait sur l’attaque et la parade (avec un bouclier). Sur Bloodborne tout repose sur l’attaque, l’esquive et l’étourdissement des ennemis comme je l’ai expliqué.

Ici seul le joueur est maître de son apprentissage. Bien qu’au début dans l’infirmerie vous trouverez des indications au sol sur les commandes du jeu (mais également dans le rêve du chasseur=, c’est à vous de trouver les messagers qui vous les indiqueront. Il en va de même pour la direction à suivre dans votre périple. Même si certaines zones sont bloquées, vous pouvez globalement vous déplacer un peu partout, quitte à faire quinze fois le tour d’une zone pour trouver votre chemin…

Des trophées plus accessibles

Les donjons Calice ne sont quant à eux pas expliqués du tout mais ne sont pas moins intéressants pour autant (du moins en terme de loot). Bloodborne se veut être un jeu punitif et il est certain que vous côtoierez la mort bon nombre de fois même pour les habitués aux Souls. Cependant globalement le jeu est plus simple, le gameplay plus fluide moins compliqué d’autant qu’ici aucun système de tendance des mondes n’a été ajouté, même si la lucidité s’en rapprocher parfois.

Même les trophées sont plus accessibles que les précédents titres du studio et grâce à un backup astucieux de votre sauvegarde de jeu, vous n’aurez même pas à faire plusieurs parties pour connaitre les fins alternatives.

Cette accessibilité fait-il de Bloodborne l’un des titres incontournables de cette année 2015 ?

Le titre de l’année ?

Bloodborne est-il un must have de 2015 ?

Bloodborne a réussi le pari de proposer aux joueurs avertis, une expérience unique riche et dotée de bon nombre d’éléments qui vous occupera pas mal d’heures. La direction artistique sublime du titre pourrait déplaire à certains joueurs, comme c’est très souvent le cas avec ce genre de titre « à la marge », loin des sempiternels remakes HD et des valeurs sûres, vues et revues. Bien que le clipping et certaines baisses de framerate nous sauteront aux yeux au début, l’ambiance du titre suffisante et la concentration nécessaire, nous feront oublier ces détails.

From Software signe ici un très bon jeu malgré quelques imperfections techniques et graphiques. Néanmoins ces problèmes ne suffisent pas à rendre le jeu mauvais, bien au contraire, le titre contrebalance avec un gameplay plus fluide sans pour autant être plus simple. Les armes moins variées mais au combien plus intéressantes que dans Demon’s Souls par exemple, changeront radicalement votre façon de jouer et la manière d’appréhender les ennemis. Les combats contre les boss somptueusement amenés avec une bande-son majestueuse vous plongeront immédiatement dans l’action et dans la détermination à en découdre, doucement mais surement.

Que vous soyez adeptes des œuvres de Miyazaki-San ou non, Bloodborne pourra éveiller en vous une âme de chasseur et d’aventurier prêt à mettre à feu et à sang Yharnam. Et avec un million d’exemplaires vendus en date du 5 avril, vous trouverez bien un ami, un voisin, chez qui vous pourrez essayer le jeu et vous faire une idée par vous même. Personnellement je vous recommande ce jeu que vous soyez un habitué ou non de la série des Souls.

Les plus :

  • Ambiance vraiment prenante du titre
  • Direction artistique intéressante
  • Des boss épiques
  • Peu d’armes pour éviter de s’y perdre
  • Un contenu riche
  • Pouvoir se balader où l’on veut une fois les boss battus

Les moins :

  • Certains concepts flous (Lucidité)
  • Donjons calice pas forcément nécessaires
  • Quelques baisses de framerates
19/20

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